Les pépites à Thonon – Les « aspirants » commerçants trouvent un soutien inespéré
C’est entre l’électricien et le plaquiste que nous avons rencontré Marine Pluchon, les pépites, afin qu’elle nous parle de son projet .
Ça bouge à Thonon-les-Bains avec les pépites ! Et l’un des acteurs des changements de la ville est une actrice. Marine Pluchon lance « des Pépites » un concept innovant et fédérateur qui permet aux apprentis commerçants d’avoir une boutique en version test.
L’idée est simple, tu veux te lancer, ouvrir un commerce mais tu ne connais pas encore le marché ou simplement tu hésites et bien Marine te propose justement un « commerce clé en main » .
La date d’ouverture ? Courant Juin 2019
Raconte-nous le parcours qui t’amène à nous aujourd’hui ?
Je suis née à Annemasse il y a 33 ans, j’ai ensuite grandi dans la banlieue lyonnaise. Pendant mes études d’Histoire de l’Art, j’ai été animatrice culturelle pour enfants. Ça, c’était pour manger. J’en ai profité pour me former et enfin devenir directrice de centre de loisirs à Thonon en 2009.
Un peu désabusée par ce métier, je décide de devenir commerçante à Thonon en 2010. Suite à cette expérience, je m’associe et ouvre le Standard, une boutique de fringues Street-Wear en plein cœur de la ville. L’aventure dure 4 ans.
Je bifurque sur une formation de comptable au cours de laquelle je découvre la difficulté des commerçants. Je constate à l’occasion que rien n’est fait pour aider le développement du commerce dans la ville de Thonon, alors je décide de devenir acteur et je prends mon bâton de pèlerin.
Comment se déroule le début de cette aventure ?
En partant de mes connaissances et des modèles similaires rencontrés. Au début j’ai pensé m’installer à Douvaine mais il n’y avait pas de local assez grands de disponible. Ensuite à Evian la mairie était très demandeuse mais il n’y avait pas de location possible en centre-ville qui était une localisation primordiale pour moi. Finalement je trouve à Thonon, mais j’ai beaucoup moins de soutien, la mairie est moins emballée par le projet.
J’ai quand même le prix Initiative Chablais qui me permet d’obtenir un prêt à taux 0%, et maintenant j’essaie de défendre mon projet en national.
Combien de temps t’a-t-il fallu pour tout développer ?
2 années complètes faites de barrières, d’échecs, mais jamais de doute sur le fond.
Tu nous dit en Off que tu as parfois hésité ?
Oui, il y avait le problème de l’immobilier avec la notion de location et de sous-location qui est interdite dans un bail 3/6/9, le problème du pas de porte… J’ai dû revoir cet aspect technique. Mais c’est une base solide. Ça deviendra un pôle réel, plus dynamique qu’à l’Étoile par exemple.
Explique-nous alors le concept ?
Il y a 6 surfaces commerçantes de 20m² à pourvoir. Un local coûte 500€ HT par mois, et 150€ HT de charges. Ça comprend une connexion internet, l’eau et l’électricité, 3 meubles (caisse, présentoir, banc) désignés par SCMP office, un bureau de designer parisien, le ménage, les vitrines, une cuisine commune…
Il y a aussi un bureau et une salle de réunion d’une cinquantaine de m², louable à l’heure, au jour ou au mois.
C’est un local clé en main, en résumé.
Exactement. Il y a peu de risque pour le locataire. C’est un bail précaire non renouvelable qu’il peut rompre à n’importe quel moment s’il juge que son activité n’est pas rentable dans ce local. Il aura 2 mois de préavis. L’objectif, c’est de tester son activité, peu importe le statut juridique, et, à terme, d’ouvrir son propre commerce.
Tu as déjà des locataires ?
Oui , il y a Shopping Copines qui prend une surface, un commerce de vêtements femmes ; EM pour de la lingerie et des vêtements pour femmes, qui prend 2 surfaces ; j’installe moi-même mon concept store pour hommes sur une surface, et j’aurais aimé avoir un espace partagé un peu plus artistique. Le dernier espace peut également accueillir un Snacking froid et sans odeurs en raison de l’ouverture des locaux les uns sur les autres.
Tu as déjà défini les horaires et tu as choisi d’ouvrir du mardi au samedi de 11h à 20h, et jusqu’à 19h les mardi et samedi. Pourquoi ?
Je trouve que ce sont des heures clés. Avant 11h, les magasins sont peu fréquentés. Et je tenais à cette ouverture continue à midi, ce qui manque en ville. Et il est très difficile de faire du shopping après 18h30-19h. Les frontaliers rentrent tard et souvent ils n’ont pas le temps de faire les magasins qui sont souvent déjà fermés à l’heure à laquelle ils arrivent.
En revanche, je pense qu’en début et en fin de semaine, il est plus logique de fermer à 19h. Surtout le samedi où l’on profite de la soirée avec sa famille ou ses amis.
Comment comptes-tu fédérer tes commerçants pour qu’il y ait une bonne entente ?
Il y aura un règlement intérieur pour les couleurs par exemple, pour qu’il y ait une cohérence graphique ; il y aura aussi une question d’éthique à respecter, une vision commune à partager ; et puis il faut que ce soit des commerçants locaux. Je ne vais pas installer un Mc Do par exemple ! Et puis je les aiderai avec l’intervention de comptables, etc.. Enfin, pour éviter les conflits d’intérêts, ils n’auront pas de concurrence au sein des Pépites.
Comment te vois-tu évoluer dans les 2 prochaines années ?
J’aimerais être un relais à Thonon. Je veux qu’on ait une belle vision du projet et qu’il soit duplicable.
Pour la dernière question, tu parlerais pas de tes passions ?
La musique et la lecture. D’ailleurs, j’aimerais bien qu’il y ait un espace librairie, ou une boutique de BD, d’événements culturels.
Pour plus de renseignements : 06 75 12 53 45 /./ Contact@les-pepites.fr /./ facebook.com/Les-Pépites