Cette fourchette dépend de nombreux facteurs, entre autres :
• Le rapport offre/demande : il y a des secteurs qui ont le vent en poupe, d’autres pas, ce qui bien-sûr influencera le prix de vente de l’entreprise. Pour caricaturer : station service ou entreprise d’installation de panneaux photovoltaïques ?

• Le marché local : il faut trouver des valeurs d’entreprises équivalentes récemment cédées, si possible dans la même zone géographique. C’est une bonne boussole, même si toutes les entreprises ont leurs particularités. Par exemple, faire l’évaluation d’un restaurant selon des critères standards alors qu’on a affaire à un restaurant d’altitude n’a pas beaucoup de sens.

• L’immatériel : une estimation purement comptable de l’entreprise peut faire passer à côté de cet aspect immatériel. Pour s’en convaincre, les chefs d’entreprise qui nous lisent peuvent aller consulter dans leur dernier bilan à quel niveau sont estimées les « immobilisations incorporelles ». Dans certains secteurs, comme le numérique, l’immatériel peut représenter 80% de la valeur de l’entreprise.

• La situation particulière du cédant et du repreneur, selon qu’ils sont pressés ou pas, selon que le repreneur a une volonté de développement ou pas, que le cédant est prêt à accompagner le repreneur ou pas… Chez le repreneur, le rapport entre apport et emprunt sera aussi déterminant. Les 2 parties peuvent être d’accord sur un prix, mais il est de mon devoir de les avertir que le dossier du repreneur peut avoir peu de chances de passer en banque.
On voit bien dans ce cas l’impact d’éléments extérieurs sur la valorisation de l’entreprise alors même que les 2 parties sont d’accord. Mais il existe aussi des solutions dans ce domaine, d’autant plus que nous aidons les repreneurs à monter leur dossier bancaire si cela est nécessaire.