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LA CRISE IMMOBILIÈRE EN FRANCE PÈSE AUSSI SUR LE CHABLAIS. MALGRÉ UNE ÉCONOMIE LOCALE RÉPUTÉE SOLIDE, LE MARCHÉ IMMOBILIER CHABLAISIEN SUBIT UNE DÉCROISSANCE IMPORTANTE. DANS CE CONTEXTE, NOUS AVONS SOLLICITÉ L’EXPERTISE D’ARNAUD MOTREFF, PROFESSIONNEL DE L’IMMOBILIER DEPUIS 17 ANNÉES.
Peux-tu nous expliquer la crise immobilière actuelle en quelques mots ?
La crise immobilière en France est essentiellement due à des taux d’intérêt élevés, dissuadant les acheteurs, même les plus motivés. Les tensions internationales génèrent des doutes qui fragilisent l’équilibre économique, et l’inflation aggrave la situation en augmentant les coûts. L’achat immobilier devient moins attractif, et plus difficile. Il y a moins d’acheteurs motivés et capables ; ce qui impacte négativement le marché.
Le Chablais est-il touché par cette crise ?
Malgré sa situation frontalière, le Chablais est également touché par la hausse des taux bancaires et l’exigence des banques pour l’octroi des crédits immobiliers. Le Chablais est clairement impacté par la crise, malgré l’économie locale dynamique.
Je dois vendre ma maison : que me conseilles-tu ? Attendre ?
Je n’ai pas de boule de cristal pour savoir quand et comment va évoluer le marché immobilier local. Je suggère aux propriétaires de raisonner en projet de vie, et d’arbitrer de manière plus globale. Tout dépend de leur situation actuelle, et de ce qu’ils veulent faire après la vente.
Le secteur est au ralenti, qu’as-tu mis en place avec ton équipe ?
L’immobilier local connaît clairement une période de ralentissement. Pour y faire face, nous avons optimisé notre processus de vente en mettant l’accent sur la préparation et les conditions de présentation des biens, dans l’objectif de créer une atmosphère d’achat irrésistible. Nous avons également adopté de nouveaux outils marketing innovants basés sur les dernières technologies. En parallèle, nous sécurisons en amont le financement des acquéreurs potentiels avant les visites, pour garantir des transactions fluides et sereines.
Comment vois-tu la reprise ?
Sûrement avec moins d’agences immobilières. Asphyxiées par leurs charges de structure,certaines ont déjà suivront. En parallèle, certains mandataires immobiliers préfèrent renoncer face aux difficultés actuelles, aux défis à relever, et aux nouvelles exigences des clients. Le paysage immobilier local devrait petit à petit évoluer, avec de nouvelles organisations émergentes.
Et toi, comment gères-tu cette crise ?
Face à cette crise, j’ai pris des mesures proactives, notamment en investissant dans l’achat d’une maison individuelle à Thonon pour établir nos nouveaux bureaux. De plus, j’ai récemment doublé l’effectif de mon équipe, et d’autres agents commerciaux ont prévu de nous rejoindre d’ici la fin de l’hiver. Actuellement, trois postes restent à pourvoir pour compléter notre équipe, et répondre efficacement aux sollicitations de plus en plus nombreuses.
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